Ce coffret réunit deux films majeurs des cinéastes humanistes belges. Depuis leurs débuts, les Dardenne n’en finissent plus de dénoncer les problèmes de société et leur cinéma, physique et brutal, vibre d’une troublante authenticité. Coup de cœur de la critique en 1996, “La promesse” narre la confrontation d’un adolescent (Jérémie Renier) avec son père (Olivier Gourmet), trafiquant de main-d’œuvre immigrée, après la mort d’un ouvrier africain des suites d’un accident de travail. “Rosetta”, Palme d’Or du festival de Cannes 1999, est un cri de guerre sauvage et révolté, portrait d’une jeune fille livrée à elle-même, et qui bataille bec et ongles pour conserver son emploi. Le film ressemble à son héroïne. Comme un animal traqué, Rosetta court, fonce tête baissée, et donne à la multitude de tâches matérielles qu’elle accomplit, une dimension hautement symbolique. De même, la caméra (à l’épaule) suit rageusement chacun de ses gestes, et fonce avec elle. "Rosetta" vaudra au tandem belge une reconnaissance internationale