La mer, le matin
Disponibilité Type Localisation Cote
Disponible Livre 1er Etage - Romans Adulte R MAZ
Disponible
La mer, le matin
Auteurs :
Mazzantini, Margaret (1961-....) Auteur du texte
Gachet, Delphine Traducteur
Editeur :
Année de parution :
2012
Sujets :
En Libye la révolte gronde. La guerre éclate. Dans un pays en proie à la violence, en pleine déroute, certains nont plus le choix. Il leur faut partir avant dêtre tués, comme Omar, le mari de Jamila. La jeune femme part donc avec son petit garçon, Farid, trop jeune pour comprendre la violence des hommes. Farid ne connaît que le désert. La terre de ses ancêtres bédouins. Il na jamais vu la mer. Mais Jamila sait que le salut est là, que leur unique chance de survie est dembarquer sur lun de ces bateaux qui promettent de les mener en Sicile. Jamila a donné tout son argent au passeur, elle na plus rien, plus rien que cette dérisoire amulette quelle a nouée autour du cou de Farid, plus rien que son châle qui le protégera du soleil et du sel, plus rien quun peu deau quelle lui donne goutte à goutte, pour quil ne meure pas.
Et cette force que le désespoir donne aux mères. De lautre côté de la mer, vit un autre garçon, Vito, qui ne sait que faire de ses dix-huit ans. Vito est né en Sicile mais sa mère, Angelina, a vu le jour à Tripoli. Pendant onze ans, elle a été arabe. Avant quen 1970, Kadhafi, ayant pris le pouvoir, chasse les colons italiens de cette ± quatrième rive » de lItalie où la faim les avait poussés à émigrer.
Elle est partie avec ses parents, qui nont jamais pu se sentir chez eux en Italie. Un jour, Angelina a su que les Italiens pouvaient revenir en Libye. Faire du tourisme. Kadhafi était lami de Berlusconi. Alors Angelina est retournée à Tripoli avec son fils, Vito, et sa mère, Santa. Angelina a marché sur les traces de son passé, de celui de tous ces Italiens qui ont travaillé la terre de Libye, de ses parents qui avaient repris une petite fabrique de bougies.
Elle a même retrouvé Ali, son ami denfance. Mais la Libye nest plus le pays de ses jeunes années, et Ali nest plus le garçon dautrefois. Lété nen finit pas de sachever. Vito traîne sur les plages son mal de vivre. Sur la grève, la mer dépose les débris dun naufrage, les débris dune histoire. Celle de tous ceux qui ont voulu fuir leur pays mais qui naccosteront jamais aux rives de lItalie.
Vito ramasse ces vestiges sur la plage. Il sait, il sent quil lui faut préserver la mémoire de ces jours terribles. Il colle ses trouvailles sur un immense tableau bleu. Au centre, une de ces amulettes porte-bonheur que les mères arabes mettent au cou de leurs enfants pour les protéger du mauvais sort.