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Une Chanson pour l'oiseau

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Une Chanson pour l'oiseau

Auteurs :
Editeur :
Année de parution :
2013
Les enfants l’ont trouvé là, étendu sur l’herbe, les yeux fermés. Ils écoutent son coeur mais il ne bat plus. Le petit oiseau est mort. Tous ensemble, ils lui organisent de vraies funérailles, comme les grandes personnes le font lorsque quelqu’un meurt. Ils couvrent l’oiseau de fleurs et chantent en son honneur…
Note Idées lecture BnF : Margaret Wise Brown est l'auteur du texte, paru initialement en 1938 dans un recueil. Remy Charlip l'a illustré pour en faire un album paru aux États-Unis en 1958 et le voici enfin publié en France grâce aux éditions Didier Jeunesse et à leur collection "Cligne cligne". Le titre d'origine, repris par Charlip pour l'album, était "The Dead bird" (L'Oiseau mort). Il devient Une chanson pour l'oiseau. Cette frilosité montre bien que l'oeuvre heurte. Elle s'ouvre sur le cadavre d'un oiseau qui repose dans l'herbe, où des enfants le trouvent. Le texte est tout aussi direct "L'oiseau était mort quand les enfants l'ont trouvé" et ce dont les enfants vont être témoins, c'est du processus de rigor mortis. Ils se concertent et décident d'un enterrement, c'est-à-dire de mettre en place un rituel de deuil imitant celui du monde des adultes. Cette cérémonie - c'en est une - décrite avec précision, remplira sa fonction et les enfants finiront par oublier et revenir à leurs jeux, dans une nature qui est restée intangible et belle. Une action commentée par un texte factuel et sans dialogues - les seuls mots qui viendront des enfants seront ceux gravés sur la pierre tombale improvisée -, l'extrême sophistication, dans son minimalisme, d'une image déclinée en deux couleurs dominantes - un bleu et un vert sourds - associées à la matité du papier : l'adéquation entre l'univers de Margaret Wise Brown et celui de Remy Charlip est ici parfaite et on ne peut plus dissocier la simplicité, la force de chacun des auteurs, avec cette sorte d'évidence qui en résulte alors même que l'on touche à quelque chose de terrible et de mystérieux.
Note Idées lecture BnF :