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Le Lavocochon

Disponibilité Type Localisation Cote
Disponible Livre 1er Etage - Boîte à Marmots G
Disponible
couverture du document

Le Lavocochon

Auteurs :
Geisert, Arthur Auteur du texte
Editeur :
Année de parution :
2011
Mais quelle est donc cette drôle et immense structure à l’horizon, que l’on aperçoit du village charmant et bucolique des cochons. Es-ce une usine ? Une immense machine? Un peu des deux en fait. C’est un lavocochon, une fabuleuse mécanique pour nettoyer les petits cochons, une structure aussi technologiquement complexe que semblant faite de bric et de broc. Pourquoi est-elle nécessaire ? Parce que quand ils sortent et descendent tous ensemble du village, les petits cochons vont jouer dans la mare de boue près d’une vieille pompe à eau, pour ensuite aller dans la fabrique de couleur et tacher encore plus leurs jolis vêtements. C’est à ce moment là qu’arrivent en général les mamans qui les emmènent directement et en groupe à l’étrange lavocochon. La machine est tellement compliquée qu’il faut plusieurs parents du village pour la faire marcher. Elle lave, douche, essore, fait sécher et tout cela plus ou moins automatiquement, dans une débauche de tuyaux colorés et de mécanismes inquiétants. Le lavocochon est autant une immense laverie, qu’une attraction foraine nettoyant et amusant les garnements qui se retrouvent propre de pied en cape en ayant gardé leurs vêtements. Un album sans texte à explorer minutieusement !
Note Idées lecture BnF : Chez les cochons chers à Arthur Geisert, le bain des enfants devient une entreprise à la fois grandiose et minutieuse. Elle est menée à bien, de façon systématique (mais on a des doutes sur son ergonomie), grâce à des installations impressionnantes et des machines sophistiquées. On retrouve le décalage des époques de référence, une société d'animaux qui dit beaucoup sur les sociétés humaines, une logique poussée à l'extrême qui flirte avec la folie, la minutie du graphisme qui répond au caractère obsessionnel de l'action. Mais, ici, on est intrigué par l'usage de la couleur. Dans l'histoire, ses éclaboussures font la joie des petits cochons ; dans l'image, elle bave, déborde, et donne un aspect tremblé au dessin. Et, surtout, même si les personnages affichent toujours le même sourire, que penser du caractère quasiment militaire de cette opération collective, dans un décor qui, dans l'hypothèse la plus bénigne, évoque un phalanstère fouriériste ? Mais ces arrière-pensées doivent-elles assombrir la jubilation que procure, ici comme ailleurs, l'univers d'Arthur Geisert ?